Marque | Conception | Fabrication |
Française | Française | 75% France
25% Asie |
Essilor : Verrier Français historique, Essilor est le numéro 1 mondial en terme d’innovation et de distribution de verres optiques à travers le monde. La marque est reconnue pour la qualité de ses fabrications et de ses géométries de verres ainsi que par sa capacité à innover pour créer des verres toujours plus techniques et performants. Le verrier se positionne en haut de gamme (notamment sur ses progressifs) permettant de garantir une grande sérénité à ses clients, acheter un verre Essilor étant souvent gage de qualité et de tranquillité face au savoir faire du verrier historique.
Site Web : https://www.essilor.fr
Essilor : Essilor est la fusion de 2 anciennes entreprises Françaises historiques de verres optiques : Essel et Silor. L’origine d’Essilor remonte donc au plus loin à la création d’Essel il y a plus de 170 ans en 1849. A l’origine, il s’agit d’une association de 13 lunetiers qui s’allient pour créer une manufacture de lunettes dans le Marais à Paris. Il faudra attendre la fin du siècle pour que l’entreprise se diversifie grandement et commence à fabriquer des verres correcteurs (en même temps que du matériel pour opticiens et d’autres instruments divers liés de près ou de loin à l’optique). L’entreprise grandit, mais c’est un siècle après sa création en 1959 que tout va changer. Essel réalise alors une prouesse technologique : la création d’un verre à puissances multiples : le Varilux. Le 1er verre progressif était né ! Dès lors, l’entreprise sera marquée par un tas d’innovations comme par exemple la création de la monture nylor (monture sans cercle dans sa partie basse, le verre étant creusé sur la tranche pour être maintenu par un fil de nylon).
Silor de son côté nait bien plus tard (en 1931). Mais la société talonne Essel en réussissant elle aussi de belles innovations et de véritables prouesses comme la commercialisation d’un verre en matériau plastique à la toute fin des années 50 alors que l’écrasante majorité des verres sont fabriqués en verre authentique à l’époque. Le plastique a l’avantage d’être bien moins fragile et de résister aux chocs permettant au verre d’accroitre sa durée de vie et au porteur de se permettre quelques maladresses.
Les 2 sociétés fusionnent alors en 1972 pour donner naissance à Essilor. Le groupe recentre alors ses activités en arrêtant de créer des instruments divers pour l’optique afin de se concentrer sur la création, l’innovation, la production et la distribution de verres correcteurs. La société profite de sa nouvelle puissance pour racheter à l’époque 2 inquiétants concurrents directs (Benoist-Berthiot et Guilbert-Routit), puis les transforme en filiale unique. Nait alors un autre grand verrier Français (mais bien moins puissant et appartenant à Essilor) : BBGR.
Essilor se met alors à rêver en grand suite à cette fusion et à cette position monopolistique en France (et aussi fort des grandes innovations d’Essel et Silor 10 et 20 ans auparavant). La société se met alors à racheter des usines à des endroits stratégiques du monde (Etats-Unis, Philippines et Irlande), et se lance à l’international à la fin des années 70. Au début des années 80, Essilor se place à 4 nouveaux endroits stratégiques en créant une grande usine au Mexique, à Porto Rico, au Brésil et en Thaïlande. La très grande force d’Essilor repose alors non seulement sur cette assise mondiale, mais surtout sur une stratégie visant à racheter systématiquement tous ses concurrents directs avant qu’ils ne deviennent trop gros. Essilor s’assoit ainsi dans une position de domination totale, la concurrence étant très limitée suite à tous ces rachats dans plusieurs pays. Dans le monde, seuls l’Allemand Zeiss et le Japonais Hoya arrivent alors vraiment à concurrencer un tant soit peu Essilor. Mais ce dernier reste bien assis dans sa position de numéro 1 acquise assez rapidement après sa fusion.
La suite de l’histoire d’Essilor sera marquée par des innovations permanentes sur les verres, les traitements, les technologies, les géométries, et tout ce qui permet d’améliorer le confort et la qualité des verres. Cette histoire aboutit récemment en 2018 où Essilor décide de fusionner à nouveau dans son histoire mais cette fois ci avec son reflet Italien : l’ogre Luxottica, le géant mondial de la fabrication et de la distribution de montures, équivalent absolu d’Essilor dans la lunetterie. Entérinée en 2021, cette fusion a pour but de créer un colosse absolu : le leader mondial de la lunette intégrée, capable de créer toute une monture de A à Z et de la distribuer comme personne ne peut le faire à travers le monde. Essilor disparaît donc au profit d’une multinationale sur-puissante : le groupe EssilorLuxottica. Le PDG du groupe finit par être celui de Luxottica, interrogeant sur la réelle fusion des 2 entreprises, la plupart des opticiens ayant peur de ce changement, de la naissance de ce monstre, et se demandant si, après avoir dévoré tous ses concurrents, Essilor ne s’est pas fait dévorer à son tour. Le reste de l’histoire reste à écrire, en espérant que notre trésor national ne soit pas perdu.
Marque | Conception | Fabrication |
Française | France | 75% France
25% Asie |
Filiale du groupe Essilor, BBGR est un verrier français historique dont les origines remontent à près de 2 siècles. Bien que peu connu du grand public, BBGR fait partie des meilleurs verriers au monde, ayant raflé de nombreuses récompenses pour le développement de produits optiques innovants et qualitatifs (notamment sur ses géométries de verres progressifs), et 1 français sur 4 portant ses verres… parfois même sans le savoir. Bien qu’ayant été racheté par Essilor, BBGR a choisit un créneau totalement différent. Ce verrier préfère ainsi s’appuyer sur des technologies et des verres éprouvés, qui ont fait leurs preuves et qui sont efficaces, plutôt que de tenter en permanence de changer et d’améliorer la technologie de base de ses verres. Il en résulte ainsi une gamme de produits efficace, stable et disponible dans le temps, ainsi qu’une évolution de la gamme moins rapide, plus naturelle et souvent plus efficace car le verrier n’est pas tenu par l’obligation de sortir de nouveaux produits rapidement, ce qui lui laisse le temps de peaufiner ses innovations et de livrer un produit très abouti au final. Les porteurs bénéficient ainsi de produits qualitatifs qui ont fait leurs preuves par l’expérience, mais aussi d’un rapport qualité/prix parmi les meilleurs du marché. Souhaitant se diversifier, BBGR a lancé une nouvelle marque en 2021 : Sélective. Cette marque reprend les produits BBGR mais labellisés sous une marque propre dédiée exclusivement aux opticiens indépendants qui peuvent ainsi avoir une marque conçue pour eux avec la qualité des produits BBGR.
L’histoire de BBGR commence en 1832 quand un homme du nom de Louis Berthiot rencontre à Paris Mr Bourot, l’un des pionniers de l’optique lunetterie mondiale qui la pratique au niveau artisanal depuis la fin du XVIIIème siècle en Champagne-Ardenne, soit au moment de la révolution française c’est dire ! Mr Berthiot est fasciné et décide de s’associer à cet artisan pour fonder une usine d’optique lunetterie. Elle naitra 4 ans après leur rencontre, en 1836, et sera l’une des premières usines dédiée à cette spécialité dans le monde.
En 1846, Berthiot se développe et rachète 3 moulins en Champagne-Ardenne pour y installer ses ateliers, l’eau étant essentielle à l’époque pour cette activité car on utilise sa force motrice pour obtenir l’énergie nécessaire à la fabrication des verres. 11 ans plus tard, en 1857, Berthiot arrête son activité et passe le relais à son fils qui saura se montrer à la hauteur, devenant le premier artisan de France à fabriquer des verres cylindriques pour corriger l’astigmatisme, perpétuant la tradition de l’entreprise d’être à la fois une pionnière et une référence dans ce domaine aussi bien en France qu’au niveau mondial. Le jeune Berthiot finit par épouser une madame Benoist, donnant un nom officiel à l’entreprise : « Benoist-Berthiot et Cie », le premier acronyme de la future marque BBGR.
En parallèle, d’autres artisans et industriels procèdent de même. Un opticien de Paris nommé Gaston Guilbert rachète une entreprise de fabrication de verres près de Provins en 1904 et rachète 3 moulins lui aussi avant la guerre. Le développement international commence aussi à grandir à la fin du XIXème siècle, Guilbert créant des filiales, notamment une en Angleterre. En 1924 l’opticien décède et la fabrique de verres devient la SARL Guilbert-Routit (du nom du fondateur et de celui du directeur commercial de la filiale Anglaise qui reprend la direction du groupe). Le 2ème acronyme de la future marque BBGR était né. Etant basé en Angleterre, le nouveau directeur du groupe est bien placé pour développer l’entreprise à l’international. La production de masse devient alors l’identité du groupe face au développement des pays et de la révolution industrielle qui bat son plein, entrainant aussi l’optique dans ce nouveau monde industrialisé.
La première entreprise, Benoist-Berthiot et Cie va même se spécialiser dans la fabrication d’objectifs de cinéma, les activités annexes à la lunetterie se développant avec l’arrivée des caméras, appareils photo, et autres technologies optiques alors en plein boom. Mais l’entreprise reste très performante en optique lunetterie, parvenant à copier l’innovation majeure du siècle réalisée par Essilor : le verre progressif. Benoist-Berthiot arrive 9 ans après l’innovation d’Essilor mais son verre sera tout de même l’un des premiers progressifs du marché juste après ceux d’Essilor, ce type de verres nouvelle génération représentant alors une véritable prouesse technologique pour l’époque.
Bien sur, cette réalisation ne va pas échapper aux yeux d’Essilor qui décide alors de racheter en 1974 les 2 fabricants français historiques concurrents : Benoist-Berthiot et Guilbert-Routit. Essilor les fusionne alors en une nouvelle marque : BBGR (comme Essilor l’avait fait pour elle même seulement 2 années plus tôt en étant le résultat de la fusion d’Essel et Silor). BBGR bénéficie ainsi de toute la puissance d’Essilor pour se développer. Mais le verrier historique garde une bonne part de liberté et d’indépendance en pouvant continuer à travailler à sa manière, Essilor ne souhaitant pas phagocyter BBGR en marchant sur ses plates bandes, ce qui serait contre productif aussi bien pour l’un que pour l’autre. Essilor étant désormais tranquille en France niveau concurrence, le verrier se lance alors à corps perdu dans sa conquête du monde en se développant énormément à l’international tout en continuant d’investir énormément en recherche et développement pour rester au top de la technologie en optique lunetterie et s’assurer ainsi la meilleure crédibilité possible pour conquérir le monde. BBGR quant à elle continue son petit bonhomme de chemin à son rythme et en se concentrant sur le marché français afin de le conquérir entièrement pour le groupe Essilor.
La stratégie fonctionne, le groupe Essilor devenant le premier groupe d’optique mondial et BBGR s’implantant énormément sur le territoire français, 1 français sur 4 portant des verres BBGR aujourd’hui, parfois sans même le savoir. En rachetant progressivement ses concurrents, Essilor avait alors amorcé une stratégie de développement puissante puisque cela lui a permis d’éviter que le contrôle du marché ne lui échappe dans les différents pays dans lequel le groupe s’est installé, en particulier dans son pays d’origine. Et quand le groupe ne peut pas racheter un concurrent direct, il trouve d’autres stratégies pour conserver le contrôle du marché. C’est ainsi que, par exemple, le groupe Essilor a passé un accord avec le grand fabricant Japonais Nikon en 2016 pour que ses verres soient fabriqués et distribués par BBGR sur le territoire français en échange de son implantation sur le marché.
BBGR décide également de créer une nouvelle marque en 2021 à destination des opticiens indépendants. BBGR estampille donc ses produits de sa nouvelle marque Sélective afin de conquérir ce type d’opticiens, leur permettant d’avoir une marque dédiée rien que pour eux et qui prendra en compte leurs prérogatives. La stratégie globale fonctionne alors très bien car à l’heure d’écrire ces lignes, en 2022, on estime qu’un français sur trois porte des verres BBGR (BBGR, Nikon et Sélective confondus), et que plus de 70% des français porteurs de lunettes ont sur leurs montures des verres du groupe Essilor, tous verriers du groupe confondus.
Marque | Conception | Fabrication |
Française | Française | 75% France
25% Asie |
Mégaoptic est un verrier Français appartenant au groupe Essilor qui l’a racheté afin de proposer une offre de verres positionnée milieu de gamme. C’est le verrier idéal pour avoir un verre de bonne qualité au meilleur rapport qualité/prix. Certains traitements de Mégaoptic valent aussi le détour comme leurs traitements anti-reflet de bonne facture, et surtout leur anti-lumière bleue dans la masse étant l’un des meilleurs au monde.
Site Web : https://www.mega-optic.fr
Verrier Français nouvelle génération, Mégaoptic est né en 1991. La société s’est créée devant l’ampleur du marché et des besoins, mais aussi (comme d’autres) grâce au vieillissement des technologies dans l’optique. Auparavant, il fallait un grand savoir faire pour créer des verres optiques, leur fabrication nécessitant une expertise faite de nombreuses innovations, de beaucoup de moyens techniques et financiers ainsi que de plusieurs années de recherche. Mais comme un bon nombre de verres vendus aujourd’hui repose sur des technologies datant de plusieurs dizaines d’années (comme le progressif, encore plus pour le verre unifocal), cela permet à ces néo-entreprises de pénétrer le marché en proposant des produits efficaces même s’ils ne sont pas forcément haut de gamme. Bien sur, pour avoir la meilleure technologie de verre il vaut mieux s’orienter vers les verriers historiques. Mais pour un produit standard ces verriers sont très intéressants car ils proposent bien souvent des prix plus accessibles et un rapport qualité/prix imbattable. C’est la raison pour laquelle Essilor a racheté Megaoptic quelques années après sa création afin d’avoir une marque qui se positionne davantage en milieu de gamme. Megaoptic continue donc son ascension en proposant des produits accessibles mais efficaces. Toutefois, leur succès dans ce positionnement commercial finit aussi par devenir un grand avantage car cela leur permet au final d’avoir les moyens de développer à leur tour de nouvelles technologies et de proposer des produits tout aussi qualitatifs (voire parfois plus) que les verriers historiques, permettant à ces néo-entreprises de rattraper un peu les grands verriers. Megaoptic a notamment finit par développer de très bons traitements pour les verres comme leur anti-reflet très qualitatif ou leur dernier traitement anti-lumière bleue dans la masse (sorti en 2021) étant une petite révolution à lui tout seul et constituant l’un des meilleurs traitements anti-lumière bleue au monde.